- Les coliques du nourrisson
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Le trou déchiré postèrieur, une partie de la base du crâne qui lorsqu’elle est en compression peut perturber le système digestif du nouveau né. |
Cette affection fréquente touche le bébé entre deux semaines et trois mois et se traduit par des pleurs et une agitation parfois importante. Elle est tout-à-fait bénigne mais peut être difficile à vivre pour le bébé autant que pour ses parents.
Il faut savoir que le système digestif du nouveau-né est soumis à rude épreuve : si un adulte de 80 kilos buvait autant de lait qu’un bébé de 3 semaines pesant 3,5 kilos (6 biberons entre 120 et 150 ml / jour), il devrait en boire environ 18,5 litres / jour !
Aussi, le relâchement de la base du crâne (zone par laquelle sort le nerf vague qui innerve le tube digestif) et les tensions viscérales libérées améliorent bien souvent ces troubles intestinaux.
En revanche, dans le cas d’une intolérance au lactose (où son absorption incomplète encourage la croissance bactérienne entraînant des flatulences et des spasmes du côlon) l’ostéopathie ne sera pas performante. Dans ce cas, il est préférable de contacter le pédiatre de l’enfant ou son médecin traitant.
- Une difficulté à téter
Une difficulté à téter peut être occasionnée par une compression de la base du crâne et de la région cervicale haute (naissance éprouvante, manque de place in utéro) qui comprimeront à leur tour le nerf hypoglosse, moteur de la langue qui transite par ces régions.De la même façon, des tensions constatées au niveau des articulations de la mâchoire (articulations temporo-mandibulaires) empêcheront une ouverture correcte de la bouche.La libération de ces tensions favorisera une succion plus aisée.
- Les régurgitations
Les régurgitations peuvent avoir pour origine une compression de la base du crâne affectant la physiologie du nerf vague qui innerve le tube digestif et qui transite par cette dernière.Des tensions au niveau du diaphragme et de l’estomac pourront également entraîner des régurgitations pouvant être améliorées par leur relâchement.Dans le cas où c’est l’immaturité du cardia (clapet anti-retour situé entre l’estomac et l’œsophage) qui est responsable des régurgitations (on parle alors de reflux gastro-oesophagien), l’ostéopathie ne sera pas performante. Dans ce cas, il est préférable de contacter le pédiatre ou le médecin traitant.
- Le hoquet
Le hoquet est caractérisé par une succession de contractions inspiratoires spasmodiques incontrôlables du diaphragme. Une compression de la colonne cervicale peut entraîner des « crises de hoquet » pouvant êtres améliorées par l’ostéopathie. (Le nerf phrénique innerve le diaphragme et prend naissance au niveau des quatre premières cervicales)Le hoquet peut également être lié a une dilatation de l’estomac, situé prés du diaphragme, après la tétée ou la prise de biberon.
- La constipation
Chez le nourrisson allaité, l’émission de selles se fait plusieurs fois par jours. Sans que l’on sache pourquoi, il peut se produire des périodes plus ou moins longues sans émission de selles, parfois jusqu’à 8-9 jours, sans que l’on parle de constipation. Le bébé va bien, il mange urine, dort normalement et ne pleure pas outre mesure mais ne fait pas caca. Dés l’instant où son ventre n’est pas ballonné, qu’il n’a pas de gaz, qu’il ne force pas outre mesure quant il se soulagera et que les selles restent molles, pas d’inquiétude et pas besoin de consulter en ostéopathie.En revanche chez l’enfant nourrit au lait artificiel, la constipation est plus fréquente. Elle peut-être due à un lait inadapté ou a une intolérance au lait de vache. Les selles sont alors émises avec difficulté, elles sont dures et déshydratées (petites boulettes) et peuvent occasionner des fissures anales. Si cet état persiste malgré un lait adapté à l’enfant.La détente de l’abdomen, de la base du crâne et de certains blocages vertébraux pourront alors s’avérer efficaces pour restaurer un transit normal.
Combien de fois doit-on faire voir son bébé ?
On considère que la réponse appropriée est : « le moins possible ! »
C’est pourquoi la prise en charge ostéopathique doit être précoce (en moyenne, 3 semaines après la naissance si pas de difficultés constatées) afin d’éviter la transformation de difficultés transitoires en dysfonctions bien installées. Dans la majorité des cas, deux consultations suffisent.